Fin juillet 2023, une attaque présumée de loup sur neuf ovins a semé tristesse et désolation sur les hauteurs du Chasseral. Bien que l’origine de ce massacre semble peu douteuse, il est nécessaire d’attendre les résultats des investigations et analyses en cours. De nombreuses questions demeurent néanmoins.
S’agit-il de l’œuvre d’un seul individu ou pourrait-il y avoir plusieurs spécimens se déplaçant dans notre région, suggérant ainsi la formation d’une meute ? Après la supposée attaque du 31 juillet à Chasseral, une nouvelle incursion potentielle s’est produite durant la nuit du 3 au 4 août, lorsque des bovins à Tramelan ont été affolés, créant une panique au sein du troupeau. Une vache a été retrouvée morte au petit matin, au fond d’une falaise jouxtant le champ.
Certaines organisations soutiennent et prônent la cohabitation avec ces animaux. J’invite ces doux rêveurs à se mettre à la place des agriculteurs. Tous les éleveurs qui subissent ces attaques vivent un véritable traumatisme et ne dorment plus sereinement, laissant leurs troupeaux à la tombée de la nuit avec la peur au ventre. Le canton des Grisons est à ce jour un exemple typique où le loup a pris ses aises, posant chaque année de véritables défis pour les alpages et bergers, entraînant des pertes importantes.
En Suisse, le loup n’a pas de prédateur naturel. Seule une régulation par l’homme permettra d’éviter à terme une situation hors de contrôle.
Maxime Ochsenbein, député au Grand Conseil, Bévilard